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BALANCE // JORIS COULOMB EN INDE

BALANCE // JORIS COULOMB EN INDE

Dès la descente de l’avion nous avons été saisi de la force de l’Inde. Un brouillard épais d’où surgissent des vaches en pleine autoroute, 1000 coups de klaxonne plus tard nous voilà sur le toit du petit Tara hôtel où nous allons posé nos sacs à vélo. C’est ici qu’on vous a quitté la dernière fois avec la petite vidéo de présentation du « ôm » de Joris Coulomb. Connecté à cette partie du monde à travers sa foi et sa dévotion envers Krishna, il nous est venu l’idée et l’envie de l’emmener là bas pour approfondir le sujet, apprendre à mieux le connaître ; le tout en passant des heures dans les rues polluées à chercher le spot. Reconnaissable dans le monde entier avec ses grandes dreads blondes, Joris n’est pas passé inaperçu. Faire du BMX étant déjà en soi une curiosité dans un pays qui découvre tout juste ce truc là, y ajouter un look hybride mélange de sagesse sâdhu et de modernité teinté de Nike et vous créez sans le vouloir l’attention, c’est l’appel du Selfie que voulez vous.

Joris a bien évolué depuis son itw dans un ancien SOUL ; pièce maitresse de marques solides de l’industrie il est surtout devenu un être accompli ou du moins bien avancé. Sa foi dont il nous parle avec amour dans l’interview ci dessous lui apporte énormément, et sa sérénité a eu la bonne idée de se répandre autour de lui et de créer une atmosphère pour le moins paisible lors de ce trip partagé avec aussi Antoine, autre spécimen extraordinaire avec qui j’aurai eu plaisir de partager ce qui sera peut être mon dernier voyage d’affaire pour SOUL. La belle affaire, le projet était simple, simplifié peut être par rapport à l’idée originale inspirée de Baraka, un documentaire, une ode à la planète et à l’humain dans ce qui se fait de plus beau, même dans le moche. 

Ici c’est Joris notre sujet, souriant au milieu des centaines d’indiens qui l’ont salué, au cœur de la grouillante Delhi et de la mégalopole Bombay où il nous fallait bien assurer quelques clips de rues, mais le prétexte à ce voyage spirituellement chargé fut la visite du temple Iskon dédié à la conscience de Krishna. Situé à Vrindavan, une cité modeste en bord de l’un des bras du fameux Gange, ce fut l’occasion de calmer le jeu, découvrir ce qui constitue désormais le socle de la vie de Joris, de vagabonder dans les petites rues sombres,  à naviguer sur ce fleuve sacré entouré de petites chandelles, de déambuler au gré des senteurs, passant de l’encens, aux égouts en passant par les épices du fameux Chaï tea. Il y aurait tellement à dire sur ce périple, des anecdotes forcement il y en a eu, des cascades oui aussi, sans oublier la joie de partager de bons moments avec Sinjay du crew Mascot Bmx ; mais le superbe petit film d’Antoine vous en fera ressentir tout autant que si je vous disais mon admiration pour Joris, qui comme prévu, aura démontré qu’un être équilibré dans la vie se donne toute les chances de faire ce qu’il veut avec son bmx. Ce dernier m’aura encore gâté, quel bel outil, chérissez le, emmenez le partout avec vous, il est le meilleur des passeports.

 


Texte & photos : Ben Bello / Vidéo : Antoine Sabourin
webmaster le 7 avril 2017

Commençons par le début pour ceux qui ne te connaissent pas. A quoi ressemblaient ton enfance et ton adolescence. Dans quel environnement as tu grandi ?
J'ai grandi avec mon frère dans une petite ville proche de la campagne dans un environnement simple. Malgré la séparation de mes parents, je n'ai jamais manqué de leur amour et soutien. Mes parents sont une grande source d'inspiration. Ils m'ont permis d'apprendre plein de choses et surtout l'envie d'apprendre ! Depuis tout petit je voyageais déjà avec eux et ça représente une grande partie de mon éducation. Puis je me suis mis au skate vers 11 ans, après avoir essayé la plus part des sports "classique". Avec le skate j'ai enfin trouvé la place de m'exprimer sans retenue et à mon rythme.

Comment as tu rencontré le BMX ?
A l'époque (vers 12/13 ans) je faisais du skate et j'allais en faire sur la place du centre ville tout seul jusqu'au jour où un groupe d’une dizaine de bmxers est arrivé et ont commencé à sauter dans tous les sens. Il y avait une telle cohésion de groupe que ça m’a de suite attiré. On aurait presque dit un sport d'équipe où chacun pouvait s'exprimer à sa manière, dans le cadre des règles naturelles et subtiles que l'on a tous appris grâce au BMX. La Beauté, le style, l'originalité, le danger, le classique, la technique....Ensuite mes parents m'ont offert mon premier BMX pour mes 13 ans !
   

" On aurait presque dit un sport d'équipe où chacun pouvait s'exprimer à sa manière "
   

   
​Parle nous de la scène de Bagnols sur cèze qui a vu sortir quelques riders fameux, notamment Tommy Lauque avant toi et Nicolas Badet aussi.
Lorsque que j'ai commencé la scène était super active. Le skatepark venait d'ouvrir et j'allais y rencontrer les gars. J'appréciais déjà Tommy Lauque pour son style. Puis j'ai appris qu'il y avait un Trail dans les bois. Avec peu d'indications je suis aller le chercher et comme attiré naturellement vers lui, je n'ai pas eu de mal à le trouver. Un tout petit passage au milieu des bois m’a de suite amener au spot ! Il y avait tous les riders en train de rouler et pleins de bosses, un bowl en terre même. Je n’en revenais pas. Tant de dévotion, de passion et de paix.

Quelles étaient tes influences à tes débuts ?
Au début j'ai commencé par skatepark et trail mais je faisais toujours un peu de street ! J'aimais bien construire un spot. J'ai beaucoup était influencé par Ruben Alcantara, Mike Aitken, Van Homan et Sergio Layos au début. A l’époque, il n'y avait pas autant de distance entre street, park et Trail ou flat.

   

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Comment es-tu arrivé au street ? Est ce que Garrett Reynolds a été un facteur déclenchant à l’époque ?
Je pense que tout simplement le BMX a évolué et je suis arrivé à cette période. Bien sûr Garrett était un des premiers à sortir du lot sur cette nouvelle vague/génération de riding. Mais aussi Sean Sexton, Nathan Williams, Danny Hickerson et d'autres.

Tu es apparu “médiatiquement » à quel moment ?
Je pense que j'avais 15 ans en 2005 lors de ma première parue, dans un Cream je crois pour un cross foot whip Fakie pendant le King of PACA au Prado. C’était juste avant que Sunex me contacte pour me faire rouler sur Proper Bike Co. 

On a l’impression que la collaboration entre toi et PROPER n’était pas abouti, regrettes tu que le bmx n’est pas les moyens de ses ambitions quelques fois.
​J'ai roulé pour PROPER pendant 6 ans et j'en garde un très bon souvenir. Ils m'ont permis de faire mes premiers trips (UK, Barcelone..) et j'ai commencé à découvrir l'industrie du bmx...Mon premier cadre signature ou presque ! Ils promettaient pleins de choses mais ça n'aboutissait pas toujours. Ce qui m'a appris la patience, la persévérance et l'humilité ! Je faisais toujours de mon mieux pour remplir mon rôle.

   

" Ils promettaient pleins de choses mais ça n'aboutissait pas toujours.

Ca m'a appris la patience, la persévérance et l'humilité"

   

Tu fêtes tes 10 ans chez NIKE, comment est arrivé cette opportunité et que représente-elle avec le recul ?
Tout s’est enclenché après avoir fait les finales en pro aux Masters de Cologne il y a 10 ans, j’avais 17 ans (ndlr : la politique de Nike 6.0 à l’époque était de recruter des jeunes prometteurs de moins de 18 ans). John Petit, le team manager Nike 6.0 de l'époque, est venu me voir pour me demander si je voulais rouler avec Maxime Charveron dans le pro team France ! C'était le tout début de Nike 6.0 alors j'étais vraiment content et tout excité ! Je me rends compte aujourd'hui de l'importance que ça a joué dans ma vie. J’ai pu voyager, rencontrer et partager de bons moments avec toutes mes idoles et bien d'autres personnalités extraordinaires ! 

Qu’est ce que ça fait d’être dans le même team que des pointures comme Dennis ou Garrett justement ?
C'est vraiment incroyable d'être dans le même team que certains des meilleurs riders de la planète... mais j'apprécie encore plus leur personnalité. Ce sont aussi eux qui donnent pour beaucoup l'énergie et l'inspiration pour faire la même chose. 

 

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Ton Passage chez SHADOW/SUBROSA fut un étape importante dans ta carriere, on sent que tu y as trouvé une vrai famille ; au point qu’avec Simone Barraco tu formes un joli duo de riders créatifs.
Oui tout s’est passé très naturellement.. dès que j'ai rencontré l'équipe au contest de Chad Kerley à The Bakery (ndlr : le feu park de Brian Kachinsky à Chicago basé sur le principe de The Berrics) on s’est tout de suite bien entendu. On s’est rencontré au bon moment en fait ! Simone a en effet joué dans la balance, il fallait qu'on soit dans le même team ! Peu de temps après ils m'ont proposé de rouler sur SHADOW et SUBROSA, sans promesses, mais tout le monde était enthousiaste ! Et aujourd'hui nous sommes très proches. Il y a une bonne confiance entre tous les membres du team/staff.

Tu nous disais que tous ces sponsors sont venus tout seul, dis nous en plus sur ton approche du sponsoring.
Exactement, je n'ai jamais demandé un sponsor ou même fait de video dans cette idée là. Ils se sont toujours approchés de moi avant même que je pense que ça soit possible. Pour être pro rider il faut d'abord avoir envie de faire du vélo pour soit. Il ne faut pas attendre que les sponsors payent tout pour voyager et aller au contests/jams/trips. Il faut surtout s'investir soit même et être déterminé à faire partie de cette grande famille du BMX. Avec le recul j'ai réalisé que les sponsors arrivent toujours après, une fois qu'on est déjà bien investi personnellement et convaincu. Ensuite seulement des marques peuvent croire et investir sur un rider.
      

"Pour être pro rider il faut d'abord avoir envie de faire du vélo pour soit"

 

Parles nous de ton  cadre pro model, de la géométrie, de son nom qui te tient particulièrement à cœur.
Déjà ce fut une grande surprise ! Je n'étais au courant de rien et un jour Ryan Sher (ndlr : créateur de SUBROSA) me parle d'un cadre qu'ils viennent de dessiner pour savoir si je voulais l'essayer. Il avait l'air vraiment parfait. Un peu plus tard il me propose d'en faire mon cadre signature. Le cadre était exactement comme je l'aurais imaginé si on m'avait demandé !
C’est un cadre avec un géométrie qui change des autres cadres Subrosa. Bases arrières courtes et boîtier haut, tube de selle haut, pareil pour le tube de direction. Le fait d'avoir un cadre signature signifie beaucoup en tant que rider et j'ai tenu à utiliser l'opportunité pour redonner tout ce qui m'a été donné au cours de cette aventure. J'ai beaucoup appris grâce aux voyages et à toutes les rencontres. Aujourd'hui je commence à comprendre ce qu'est l'âme. Et une fois que quelqu'un comprend cette âme et son rôle il devient heureux éternellement. Ceux qui connaissent cette culture de l'âme disent que la réponse et tout le savoir est contenu dans le son transcendental appelé Om (ॐ). En appelant le cadre comme ça j'espère aider certaines personnes à se souvenir de leur origine et être heureux. 

    

En parlant de rencontres, il semble qu’Alex Kennedy en soit une qui compte dans ta vie.
Bien sûr, il a même eu une influence directe. Chaque personne qu’on rencontre et côtoie n’est pas là par hasard. Il y a un schéma pour chaque personne et tout le monde reçoit ce qu'il attend. J'ai rencontré Alex il y a longtemps sur un contest en Allemagne. C'était comme si on se connaissait déjà et que le temps et la nature nous avez réuni. Depuis on partage les mêmes centres d'intérêts, les mêmes philosophies. Nous grandissons ensemble en communiquant nos découvertes et apprentissages chaque fois qu'ont se voit. Il m’a introduit aux cristaux (lithotherapie), aux huiles essentielles et certains livres. Si l'ont regarde bien, tout le monde est le Guru (le maître spirituel).

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Comment as tu découvert Krishna ? Pourrais tu nous expliquer de quoi il s’agit ?
A vrai dire, il s'est dévoilé tout seul. Je ne me rappelle pas d'un moment précis à partir duquel ça a commencé. Comme je disais, si on sait écouter, tout le monde est le Guru. Chaque moment de la vie sert d'apprentissage. À chaque instant une leçon est donnée, il faut juste avoir envie de l'écouter. Krishna se dévoile exclusivement à ceux qu'ils veulent le voir.
J'ai toujours cherché à comprendre l'origine. Dans quoi le Big Bang a-t'il existé ? Qu'est-ce que l'âme ? L'infiniment petit et l'infiniment grand ? Passé, présent, futur ? Si chaque être vivant a une conscience, l'être Suprême doit forcément avoir une conscience. Comme la goutte d'eau de l'océan qui est salée de la même manière que l'océan lui même. Seulement lorsque quelqu'un se pose ces questions avec pureté, sincérité, détermination et dévotion la réponse se dévoile petit à petit.
C’est quelque chose après quoi on ne peut pas courir. Un jour, dans un hôtel en Inde j'ai ouvert le « Bhagavad Gita As It Is » et juste en lisant le nom des chapitres j'ai su que c'était la fin. La fin du savoir. Un savoir connu depuis toujours. Un savoir transcendental, fini, immuable et infaillible. Un savoir qui ne dépend pas de nous mais au contraire on dépend de lui. Un savoir qui existe que l'on y croit ou non. Un savoir aussi infaillible que l'ombre d'un objet se déplaçant toujours exactement avec la lumière du soleil. Ce savoir a été communiqué de nouveau sur Terre il y a 5000 ans par Krishna lui-même.

    

"À chaque instant une leçon est donnée, il faut juste avoir envie de l'écouter. "

    

Quels sont les principes fondamentaux ?
Le principe de base c'est d'apprendre se souvenir et aimer Krishna, ou plutôt de se souvenir qu'on l'aime déjà. Lorsque qu'on aime Krishna on aime et respecte chaque être vivant. Il est la source de toute émanation et la cause de toutes les causes. Lorsque qu'on agit en pensant à Krishna, il se charge du reste. Pour penser à Krishna il faut d'abord écouter (lire ou entendre). C’est le premier principe, sravanam. Le deuxième principe est de Chanter (ou glorifié), kirtanam. En vibrant, son nom sacré nettoie le fond de notre cœur pour y découvrir la présence éternelle. Le troisième principe fondamental c'est de se Souvenir, smaranam. Plus on lit, écoute et chante plus on peut se souvenir de Krishna et de notre relation avec Lui. Loin du cycle Samsara (naissance-vieillissement-maladie-mort).

Qu'est ce qui te touche dans la conscience de Krishna ?
C’est le seul moyen d'atteindre la paix intérieure. Le monde spirituel est composé de 3 éléments : éternité, savoir et bonheurs, sat cit ananada. Rien à voir avec le savoir et le bonheur matériel et temporaire. Le simple fait de réaliser que Krishna est le contrôleur Suprême, que rien n'existe en dehors de lui, qu'il vit dans le cœur de chacun et qu'il est l'ami et protecteur de tout être vivant. Seulement avec foi et conviction de ce fait l'âme peut trouver la paix, l'amour inconditionnel, et ensuite en quittant ce corps retrouver un corps spirituel.

   

"Seulement avec foi et conviction de ce fait l'âme peut trouver la paix, l'amour inconditionnel, et ensuite en quittant ce corps retrouver un corps spirituel."

   

Qu'est ce que ca t'apporte dans ton quotidien ?
La sérénité. Peu importe la situation je me contente de servir Krishna. Rien ne dure éternellement dans le monde matériel. Il suffit d'apprendre à tolérer le changement des saisons, bien-mal, chaud-froid, heureux-triste. Ils appellent ça l'illusion, maya, comme un nuage qui cache le soleil. Il peut pleuvoir mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a plus de soleil. En méditant sur le soleil bien au dessus des nuages on garde la foi et le bonheur. Il est même possible de recevoir les bienfaits du soleil même un jour de pluie juste en méditant dessus. En restant connecté à Krishna par l'esprit ça permet de tolérer tout les nuages tels que tristesse, lamentation, misère, colère, envie, désirs.... et de vivre en paix avec amour pour toutes choses.

Est ce que ta perception du monde et de la société actuelle s’est éclairée ou précisée avec la conscience de Krishna ?
Tout s'est éclairé en effet. La vie est éternelle. Rien ne meurt sans renaissance. Et nous sommes toujours connecté à la source (Krishna). On peut toutefois oublier par le fait de changer de corps perpétuellement (ndlr / la réincarnation). Lorsqu'on oublie cette connexion on a peur. Dans la peur on se protège, et on imagine des dangers, des ennemis. Quasiment toute la population aujourd'hui a oublié et l'atmosphère se dégrade. Mais comme l’âme est toujours là on continue d'avancer, toujours. Il existe certains écrits dans lesquels tout est expliqué et c'est reconnu par tous les sages. Dans Srimad Bhagavatam on retrouve l'histoire et une description complète de la structure du monde (ses lois, cycles etc.). Les Vedas sont eux les plus vieux écrits du monde, le savoir étant plus vieux que l'écriture elle même. Toute personne cherchant la paix doit les consulter ou l'entendre de quelqu'un qui sait (un Guru bona fide).

   

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Essais tu de répandre cette idée autour de toi ?
Bien sûr et c’est tout naturel. Il s'agit simplement d'apaiser les âmes qui souffrent et guider celles qui avancent. Lorsque que ce savoir est partagé tout le monde grandi, l'émetteur et le receveur. Il s'agit d'informations si pures qu'elles parlent au cœur de tout le monde. Je ressens toujours cet effet. Ma famille apprécie, et ils sont surtout une grande source d'inspiration pour moi qui est entièrement connecté avec ma vision des choses. Seules les personnes prêtes à entendre l'entende. Tous ceux qui lisent cette interview veulent déjà savoir.

   

"La peur disparaît lorsque qu'on se rend compte que rien n'est jamais séparé de l'ensemble."

   

Comment parviens tu à mélanger ta vie de Bmxer et la dévotion que tu portes à Krishna ?
Je ne fais pas de mélange. Il n'existe pas deux éléments qui ne viennent déjà pas de Krishna. Le principe de la dévotion c'est de tout dédier. Chacun rend service en fonction et proportion de sa capacité et position dans le monde. La véritable religion éternelle (Dharma) c'est d'accomplir le travail qu'il nous est demandé de faire et d'offrir les fruits à Krishna. En fait personne rend pas déjà service à Krishna directement ou indirectement. La différence c'est la conscience. Chaque trips, tricks, vidéos, le vélo lui même etc.. je le fais au nom de Krishna (Dieu). Chaque service que je peux rendre à ma famille, amis et toutes autres personnes je le fais au nom de Krishna. La peur disparaît lorsque qu'on se rend compte que rien n'est jamais séparé de l'ensemble. Tout appartient à Krishna et Krishna appartient à tous.

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oppo tooth sous les yeux des gardiens du lieu - vrindavan

Pourquoi souhaitais tu venir à Vrindavan lors de ce trip et quel souvenir gardes tu de ton passage lors de ce trip ?
C’est un très fort lieu spirituel. C’est la demeure éternelle de Krishna. Il y était il y a 5000 ans. Là-bas toute la population vit en pensant à Krishna et l'atmosphère est surchargée de cet amour divin. Ce fut un moment très fort, j'ai vraiment eu l'impression d'être arrivé au cœur ! Un des meilleurs moments fut la visite guidée du Temple ISKCON qu'un dévoué m’a fait faire et le Prasadam (la nourriture bénît qu'ils préparent et offre à Krishna avant de partager les restes avec tout le monde.

 

Comment s’est passé ta rencontre avec les dévots qui suivent depuis des années une vie radicale et disciplinée ?
​Très bon contact, vraiment intéressant et inspirant de parler avec eux. Ils incarnent une vraie pureté et sagesse. Les sadhus ou bhaktas (dévoués) sont une bénédiction. Ils cultivent, conservent et partagent ce savoir éternel et permettent aux autres de comprendre. Un seul moment d'association avec un dévoué peut éveiller entièrement la conscience de Krishna chez quelqu'un.

 

​Serais tu prêt à tout abandonner pour dédier ta vie à Krishna ?
​Entièrement, mais ce n'est pas à moi de décider. Si ça doit arriver, ça sera inévitable et incontestable, selon la volonté de Krishna, pour le bien de tous. En attendant je fais ce que je sais faire de mieux, du mieux que je peux et je dédie le fruit de mon travail à la source, Krishna.

Que penses tes proches de cette perspective ?
​Aujourd'hui ils n'aiment pas trop l'idée mais si ca doit arrive un jour ils seront prêt j'ai entièrement confiance. 

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Pour finir, que voudrais tu transmettre comme message à ceux qui lisent cette entretien et qui cherche le sens de cette vie.
Tout d'abord merci pour l'attention que vous portez à tout celà. Il ne faut pas courir après quoi que se soit..il y a un temps pour tout ! L'essentiel c'est l'intention, on ne pourra jamais être parfait c'est dans notre nature. Par contre suivre l'exemple de l'être Parfait et Absolue, Bhagavan (Krishna) c'est déjà la perfection. Il faut apprendre à prendre exemple sur les lois infaillibles de la nature et se détacher de cette conception matérielle des choses. Nous ne sommes pas ce corps et toute dualité est relative, issue des trois modes de fonctionnement du monde matériel (goodness, passion, ignorance). Certains parlent de la renonciation comme si il fallait tout arrêter, toute activité matérielle et mentale.. c'est impossible. L'âme par définition est éternellement active. Il ne faut donc pas tout renoncer mais tout accepter au nom de Dieu, Krishna ! La vrai renonciation c'est l'acceptation ou l'attachement à Krishna ! L'attachement à Krishna revient à être sans aucun désir matériel personnel. Tout est dédié à Krishna vu que tout lui appartient et qu'il organise déjà tout.

Pour ça il faut se retourner vers ceux qui savent, les âmes libres bona fide dévoués de Krishna. Tout est raconté dans Bhagavad Gita où Krishna explique à Arjuna ce savoir éternel qui découpe tel une épée le noeud dans le cœur qui lie notre âme à ce monde matériel.
  

"L'essentiel c'est l'intention !
On ne pourra jamais être parfait, c'est dans notre nature."

REMERCIEMENTS
Je remercie tous ceux qui ont permis de rendre ce trip possible, ma famille et mes amis, Ben et Antoine de SOULBMX, Achim de Nike SB, tout le monde à The Shadow Conspiracy et Subrosa Brand, Marie Jade crew et Alltricks bmx shop, les locaux qu’on a rencontré et tous les habitants de la grande Inde pour leur hospitalité. Je voudrais remercier Srila Prabhupada et tous les dévots pour leur enseignement et Krishna pour donner l’existence et l’âme à chacun d’entre nous ! Namaste. Je vous invite, chantez

Hare Krishna Hare Krishna 
Krishna Krishna Hare Hare 
Hare Rama Hare Rama 
Rama Rama Hare Hare...
et soyez heureux !

Titre de la galerie: 
GALERIE COMPLETE (BB)

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